mario-franc_lazur Administrateur - Fondateur


 | Sujet: définition de la cancel culture. Mar 27 Juil 2021, 12:09 | |
| Le mot anglais cancel peut se traduire par « annuler ». La cancel culture consiste aux États-Unis à obtenir la suppression de propos avec lesquels on est en désaccord au nom d’une sensibilité blessée ou d’une communauté dont on s’érige en représentant. Cette cancel culture recouvre une multitude de pratiques – depuis le boycott, l’expression de critiques virulentes au harcèlement sur les réseaux sociaux en passant par le déboulonnage de statues. La cancel culture est critiquée comme une « culture de la censure ». |
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mario-franc_lazur Administrateur - Fondateur


 | Sujet: Re: définition de la cancel culture. Mar 27 Juil 2021, 12:15 | |
| "L’historien Gérard Noiriel et le sociologue Stéphane Beaud viennent d’en faire l’expérience avec leur ouvrage (5) qui interroge la place accordée à la race en sciences sociales. Les auteurs ont aussitôt reçu « un torrent de boue », se sont indignés des universitaires dans Le Monde. L’affaire est « exemplaire de la dégradation de la qualité du débat public (…) les libertés académiques sont menacées », affirment encore ces grandes figures de l’université. « On est peut-être en train de franchir des limites dans les modalités d’action » (Patrick Hetzel) Marie-Anne Matard-Bonucci, professeure d’histoire à Paris 8 où elle dirige le Cercle d’enseignement et de recherche contre le racisme et l’antisémitisme (Cera), fait également le constat qu’il est désormais parfois impossible d’aborder certains sujets, dont l’antisémitisme. Avec d’autres historiens, elle a fondé l’association Alarmer pour recréer un espace d’échange. Pour Patrick Hetzel, ancien recteur et aujourd’hui député LR, le militantisme a toujours existé «mais on est peut-être en train de franchir des limites dans les modalités d’action, avec ici et là le refus du débat, l’intimidation ». Républicains contre communautaristes, réactionnaires contre gauchistes, les tensions sont exacerbées par la puissance et la violence des mobilisations sur les réseaux sociaux. Sur fond de menaces islamistes, des enseignants se voient désormais placés sous protection policière, comme à l’université d’Aix-en-Provence ou à Sciences-Po Grenoble. La disputatio, au cœur de la tradition universitaire, résistera-t-elle à ce contexte politico-culturel ? Un enjeu, dirait Jean-Michel Blanquer, civilisationnel." Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] |
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