On peut partir du postulat que la religiosité est réductible à un sentiment.
On se pose donc la question; si la religiosité implique de croire en une entité divine ou si elle peut s'en distinguer.
A partir delà se pose deux possibilités :
l'implication du fait religieux et l'entité divine ont un lien logique. Ce qui voudrait dire que la religiosité n'est peut être pas qu'un sentiment.
ou bien la foi en une entité divine n'est que accidentelle ou consubstantielle à l'espèce humaine.
Le sentiment religieux n'a pas de consistance matérielle car il est un sentiment. Il (le sentiment) se matérialise donc dans l'objet.
Ce qui tendrait à penser que l'entité divine serait la divinisation de tout ou partie de l’œuvre humaine portée par son propre sentiment et ses besoins sociaux.
Il est aussi notion de manière plus religieuse que l'effet est inverse. En effet c'est la divinité qui par son influence porte le sentiment à l'espèce humaine. L'on arrive donc au sentiment avant d'étayer la foi sur laquelle le sentiment se porte. La personne croit d'abord à l'entité divine avant d'étayer cette foi et la comprendre.
Dans les deux cas, il y a donc forcément une relation entre le sentiment et "l'objet d'adoration"
L'entité divine n'épuise pas l'attitude religieuse.
En effet la considération que l'on a pour la forme religieuse la plus familière limite le sentiment à une entité divine.
L'entité divine réduirait donc la religiosité à son "objet".
La religiosité peut alors se caractériser par la transcendance de son objet, qu'il soit divin ou non.
ou encore, la religiosité n'impliquerait donc pas nécessairement une entité divine et une croyance.
L'idée de transcendance peut compléter ou se substituer à l'idée du divin.
Il y a une distinction du sacré et du profane. Cette opposition peut être un sentiment transcendant sans faire intervenir de divinité.
Est ce que l'entité divine est complémentaire, distincte ou une caractéristique du sentiment religieux ?