[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]70 ans se sont écoulés depuis que Chiara Lubich a répondu à l’appel de Dieu. C’était le 7 décembre 1943. A l’occasion de cet anniversaire, le mouvement des Focolari a demandé, cinq ans après le décès de sa fondatrice, le lancement de la cause de sa béatification, estimant que Chiara Lubich est à l’origine de l’engagement moral et spirituel de beaucoup pour le bien de l’humanité.
Cette demande de béatification vise à encourager davantage les chrétiens, et d’autres personnes qui ne le sont pas, à prendre un nouvel engagement moral et spirituel pour le bien de l’humanité. Une incitation à s’engager sur le chemin de la sanctification qui ne se limite plus à l’individu, mais assume une dimension collective. C’est une nouvelle facette de la sainteté qui est proposée à l’Eglise: celle du peuple.
Chiara Lubich, en avance sur son temps
Dans l’Eglise, elle – femme et laïque – a osé proposer des thèmes et des ouvertures, qui ont été reprises plus tard par Vatican II. Dans cette société mondialisée, elle a su indiquer la voie de la fraternité universelle, quand personne ne parlait de rapprochement entre les civilisations. Elle a tracé une voie de sainteté, religieuse et civile, que tout le monde peut pratiquer.
Les fruits et les conséquences inattendues de cette donation à Dieu se sont manifestés, nombreux. Avec, notamment la naissance du mouvement des Focolari, avec aussi la reconnaissance de la figure de Chiara, porteuse d’un charisme particulier, et sa fidélité envers ce charisme. Le jour de ses funérailles, le 18 mars 2008, des milliers de personnes du monde entier lui ont rendu hommage et les témoignages de membres de différentes Eglises chrétiennes, de fidèles d’autres religions, de représentants du monde de la culture et du monde laïc et politique, ont souligné l’impact du charisme de Chiara dans leur vie personnelle et dans leur engagement dans la société.
»L’héritage de Chiara est l’une des plus grandes bénédictions spirituelles de notre temps », a affirmé le rabbin de Jérusalem, David Rosen. Samuel Kobia, ancien secrétaire général du Conseil Œcuménique des Eglises: « En se concentrant sur la spiritualité de l’unité, elle a eu un impact profond sur le mouvement œcuménique ». « Chiara n’est pas seulement vôtre, elle nous appartient aussi ou plutôt, elle appartient au monde entier »: ce sont les paroles de Phramaha Thongratana Thavorn, moine bouddhiste thaïlandais. Le philosophe Massimo Cacciari écrit: « Son expérience d’un christianisme privé de tout dogmatisme et qui est synthétisé dans le commandement nouveau est une grande leçon pour croyants et non-croyants ».
Dans l’Eglise catholique, il est d’usage de présenter aux croyants des personnes qui, par leur témoignage de foi et d’amour envers Dieu et les hommes, sont devenus comme des phares. Cela se fait à la suite d’un procès canonique de vérification qui concerne le patrimoine de vie, de pensée et d’action de la personne et qui ne peut commencer que cinq ans après la mort de celle-ci. Au cours de ces années, en pensant à Chiara Lubich et à son héritage, des personnes de tous horizons ont exprimé le souhait qu’il en soit de même pour cette femme au parcours exceptionnel.
C. H. et A. T.